Deux formes d'expression du haut potentiel chez l'enfant
Pierre Fourneret, Fanny Nusbaum, Olivier Revol, Dominique Sappey-Marinier (Etude en cours)
À la suite de Fabrice Bak qui distingue le haut potentiel déductif et le haut potentiel intuitif, Fanny Nusbaum a proposé en 2011 deux grands types de profils HP : le profil "laminaire", sans difficultés relationnelles et scolaires particulières, et le profil "complexe", chez qui on trouve certains décalages entre les capacités cognitives et la concentration, la maturité affective et la motricité.
Les caractéristiques principales des deux profils :
Complexe :
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Perçu comme un extraterrestre, un torrent bouillonnant, un ouistiti, sympathique mais agaçant
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Traits marquants de personnalité : extraversion, ouverture (comprend bien les mots mais souvent mauvaise orthographe), névrosisme
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Relation à l'autorité et à la norme :peu de conscience de la hiérarchie, idées personnelles fortes
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Relation à autrui : ressent les émotions d'un autre, fusion, perte de conscience de soi et du monde, collage émotionnel
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Cognition : travail rapide, automatisation rapide (passage rapide du préfrontal au pariétal ou au mode par défaut, ou pas de passage), procrastination, fonctionne par abduction (forme de raisonnement intuitif)
Laminaire :
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Perçu comme un fleuve tranquille, un ours blanc au repos, se sent partout chez lui
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Traits marquants de personnalité : introversion (à l'aise en société mais sur la réserve), agréabilité, conscience
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Relation à l'autorité et à la norme : soumis à l'autorité, docile, peace & love
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Relation à autrui : empathie, confiance en soi réservée, bonne estime de soi, médiateur plutôt que chef
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Cognition : automatisation graduelle, précrastination, proactif, planificateur, fonctionne par induction/déduction
Cette description clinique a trouvé un début de confirmation dans une étude réalisée à Lyon par les Dr Revol et Fourneret ainsi que D. Sappey-Marinier. Cette étude toujours en cours portant sur 80 enfants de 8 à 12 ans permet d'identifier, grâce à l'imagerie médicale (IRM de diffusion et IRM fonctionnelle), les zones du cerveau activées dans différentes situations. Les premiers résultats confirment une différence entre les deux profils : les enfants identifiés "complexes" par les test de QI et les tests comportementaux sont plus perturbés émotionnellement et moins efficaces, et les enfants "laminaires" ont une meilleure efficacité des connections intra et inter hémisphériques.
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Documents
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Pour consulter le document de F. Nusbaum, cliquer ici.
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Pour lire un article de Sciences et Avenir sur la recherche de l'équipe de Lyon, cliquer ici.